Interroger les futurs de l’éthique et de l’opportunité des algorithmes publics pour garantir leur mission d’intérêt général aujourd’hui comme demain.

UNE EXPLORATION SPÉCULATIVE

Quand mettre en place un algorithme ?
Pourquoi choisir un algorithme plutôt qu’un autre dispositif ?
L’algorithme est-il une solution ou un problème qui s’ignore ?

Ce sont les points de départ de cette exploration spéculative, dont l’ambition est autant de questionner la part de mythe et de fantasme derrière ces systèmes que d’ouvrir des perspectives quant à leurs futurs.
En fil rouge, une réflexion critique et prospective sur ce que seraient les opportunités éthiques qui conditionnent la mise en place d’algorithmes publics.

Ce passage par les futurs est pensé comme un socle de projection et de réflexion. Sont présentés une série de six scénarios spéculatifs, matérialisés par des design fictions. Ces récits font un saut dans le futur et le possible. Ils sont à la fois des invitations à l’anticipation et à la réflexivité, et des provocations bienveillantes.

Six futurs donc, pour penser autrement les algorithmes publics, s’extraire de logiques souvent technocentrées et en requestionner la raison d’être.

QUATRE ANGLES DE SPÉCULATION

— Visibiliser l’algorithmie publique

— Ne pas faire, contrefaire ou défaire l’algorithmie publique

— Documenter l’opportunité et refaire l’Histoire

— Opportunité et éthique des algorithmes en temps de crises

DÉFRICHER LES IMAGINAIRES…

L’exploration a débuté par une enquête et un atelier en ligne à l’occasion du Mois de l’Innovation Publique, en Novembre 2020. L’ambition de ce premier temps était de défricher les imaginaires qui entourent les algorithmes publics. Cette phase a permis d’identifier et de comprendre les représentations et les suppositions qui habitent celles et ceux qui construisent ou décident de l’implémentation de ces systèmes.
Forts de plus d’une centaine de contributions, l’enquête et l’atelier sont venus inspirer et cadrer les futurs spéculatifs présentés ici.

… POUR EXPLORER LES FUTURS

Pour imaginer et raconter ces futurs possibles, la démarche s’est appuyée sur l’approche du design fiction. Le design fiction imagine des produits, espaces ou services fictionnels qui donnent à voir et à faire l’expérience de futurs possibles, d’une manière critique et engageante.

Chaque scénario de design fiction est ici incarné au travers d’un ou plusieurs provotypes (protoypes provocants).
Ces différents artefacts spéculatifs viennent ainsi mettre en tension les problématiques, les impensés et les enjeux liés à l’éthique des algorithmes publics.

À PROPOS DE CES SCÉNARIOS

Ce que sont ces scénarios :
— Des spéculations de l’ordre du possible
— Des supports de projection, de discussion et de décision
— Des perspectives aussi inspirantes que dérangeantes
— Des récits francocentrés
— Des socles narratifs à enrichir et contredire

Ce que ne sont pas ces scénarios :
— Des utopies ou des dystopies
— Des prédictions de ce que sera le futur
— Des prescriptions quant à ce que doit être le futur
— Une feuille de route visionnaire ou un agenda caché
— Des lignes directrices pour une éthique des algorithmes

Parce que le débat est le signe vital de la bonne santé d’une démocratie, il est nécessaire que les futurs racontés à travers les scénarios spéculatifs soient mis en discussion.
Débattre d’un scénario spéculatif, c’est en questionner les caractères plausible et préférable. C’est également se demander collectivement si l’on souhaite tendre ou non vers cet horizon, et le cas échéant décider comment y aller ou l’éviter.

Le dissensus est ici la matière première de l’expérience : les points de vue se croisent et s’entrechoquent pour faire émerger des arguments propices à éclairer l’action publique.

TROIS FORMATS POUR DÉBATTRE, DÉCONSTRUIRE ET ENRICHIR CES FUTURS

— Les Futurs Mouvants invitent à débattre de la souhaitabilité de ce futur.
— L’E.P.I. vient proposer de déconstruire le scénario pour en évaluer la plausibilité.
— La Rétrospéculation encourage à enrichir et contredire le futur présenté.

Pensés pour une animation en présentiel, les trois formats suivants n’en restent pas moins flexibles et peuvent être adaptés pour des sessions à distance. Si ces formats ne demandent pas de prérequis pour y participer, une expérience en facilitation est toutefois souhaitable pour les animer.

De nombreux autres futurs restent à raconter et à questionner.
À vous de spéculer !